"EN FAIT C'EST FACILE UN BILAN DE COMPETENCES: ON REGARDE CE QU'ON SAIT FAIRE ET ON CHERCHE UN AUTRE METIER"... C'est plus complexe

L'article R. 6313-4 du Code du Travail définit les trois étapes d'un bilan de compétences, et sincèrement la plus chronophage, mais aussi la plus passionnante est sans doute la deuxième, qui consiste en "une phase d'investigation".

Je m'arrête à ces termes, car ils sont fondamentaux (et en tant qu'ancien inspecteur, ils me parlent beaucoup). S'il ne s'agissait que de remplir des questionnaires, tests et quizz, ce serait effectivement facile, rapide. Et un peu creux.

Sur ce point, il y a une expression que j'aime beaucoup utiliser: si le terme officiel est "bilan de compétences", j'affectionne de définir la deuxième phase comme un bilan des compétences et des appétences.


Si ce travail n'a pas été effectué auparavant à d'autres occasions récentes, il y a plusieurs séances consacrées à ces fameuses appétences: qu'est-ce que vous aimez dans la vie? Pourquoi? Quels sont les leviers de motivation? Les valeurs qui sont présentes? Les sources de plaisir? Mais aussi les côtés sombres, sources de déplaisir, repoussoirs, expériences négatives. Qui vous inspire? Qui vous rebute? Et pourquoi? Etc.

❓ Cette phase, fondamentalement introspective, me paraît cruciale pour cerner les raisons de la situation qui se présente, des difficultés qui apparaissent, afin de redonner du sens et de l'allant au processus. Et cela permet de définir une direction plus appropriée en plein accord avec qui vous êtes.


Car à côté, il y a bien évidemment les compétences: ce que vous avez appris par l'éducation, à l'école, en formation, lors de vos précédentes expériences professionnelles. Mais également simplement votre manière d'être et de fonctionner, vos talents etc. 

❗ Nous disposons alors d'un inventaire de ce que vous savez faire, mais aussi de ce que vous pouvez apprendre. Et à l'inverse, de ce que vous avez appris mais ne souhaitez plus mettre en application. Le distinguo est fondamental pour injecter du plaisir ou une motivation qualitative dans votre carrière.


L'association de ces deux phases d'investigation permettent d'aboutir à ces objectifs formulés dans l'article du Code du Travail: "construire son projet professionnel et d'en vérifier la pertinence" ou "d'élaborer une ou plusieurs alternatives". J'en reparle dans le prochain post.

J'aime beaucoup le moment de l'utilisation de la plateforme Parcoureo de la Fondation JAE avec son outil Transférence, qui vient apporter un point d'orgue intéressant à la phase d'investigation: réfléchir au transfert des compétences actuelles, à celles qui seraient nécessaires, à celles qu'on ne veut plus mettre en oeuvre... et tout cela, en ayant bien cerné les raisons qui sous-tendent nos préférences.

Car nous sommes alors dans une démarche active de réappropriation de ses capacités dans le domaine professionnel.

Pour le dire autrement: c'est tout simplement chouette 😀 

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